La photographie permet de capturer le chant du monde, qui se manifeste de diverses façons à de multiples reprises, mais la plupart du temps, nous n’en avons pas conscience. Le cadre de l’image tend à maintenir notre attention pour un bref instant.

Avant l’ère argentique et numérique, la réalisation d’une peinture pouvait durer des mois, des années, voire toute une vie. Pour la photo, quelques millisecondes figent le destin de cette représentation. Entre le monde extérieur et le monde intérieur, tant d’aspects font que cette image est unique et ne pourra être reproduite.

Voici des phrases de Sergio Larrain qui m’inspirent :

« Quand tu prends une photo, tu organises ton corps, les trois points sont en ligne. C’est une expérience de yoga. »

« Une bonne photo naît dans un état de grâce. Cela arrive lorsque l’on est libéré des conventions, des obligations, de la compétition : libre comme un enfant découvrant la réalité pour la première fois. Le but du jeu, ensuite, est d’organiser le cadre. »

« Il faut aller là où tu le sens… Peu à peu tu vas rencontrer des choses. Et des images vont te parvenir, comme des apparitions. Prends-les. »

Et d’autres de Pentti Sammallahti :

« J’ai compris avec reconnaissance que l’élément le plus important du travail d’un photographe n’est pas la création ni l’imagination, mais le regard et la volonté de rendre justice à ce qu’on voit. »

« On ne prend pas une photographie, on la reçoit, tel un don. »